Danny Torrance, le petit garçon, qui, dans Shining, sortait indemne de l’incendie de l’Hôtel Overlook, est devenu un adulte. Alcoolique et paumé comme l’était son père, il est maintenant aide-soignant dans un hospice où, grâce aux pouvoirs surnaturels qu’il n’a pas perdus, il apaise la souffrance des mourants.
On le surnomme Docteur Sleep. Lorsqu’il rencontre Abra, une fillette de 12 ans pourchassée par un étrange groupe de voyageurs, Danny va retomber dans l’horreur.
Commence alors une guerre épique entre le bien et le mal…
Thèmes : Horreur, fantastique, pouvoirs psychiques
Trigger warning : Alcoolisme, violence, meurtres (adultes et enfants), traumatismes
Ayant adoré Shining, j’avais hâte de découvrir ce roman, considéré comme sa suite et qui mettait en lumière, le petit Danny que l’on avait suivi tout le long de la tragédie de l’hôtel Overlook.
Docteur Sleep se lit bien grâce à une intrigue prenante, des personnages auxquels on s’attache et une tension bienvenue tout au long de la lecture. L’histoire d’Abby et de Dan qui suit bien trop les traces de son père est bien ficelée et pleine de rebondissements. Le duo est efficace et donne lieu a des scènes fortes en émotions. Les Vrais, quant à eux, sont des gens surprenants et j’aurais aimé en savoir plus sur leur histoire et leurs origines. Mr King, si vous décidez d’en faire un livre, j’achète !
L’esprit est un tableau noir. L’alcool, la brosse à effacer.
Mais paradoxalement, si Docteur Sleep est un bon roman c’est une très mauvaise suite. On y perd tout ce qui faisait le génie de Shining. L’histoire développée par King est bonne, mais pas aussi complexe ni aussi poussée. On passe trop vite sur des éléments qui sont pourtant captivants. Dommage lorsque l’on constate les nombreux passages longs et sans intérêt qui composent ce roman et qui auraient largement pu être coupés. (En revanche, le film adapté du roman, lui, arrive à concilier les très bons éléments développés par Stephen King et tout ce que l’on a aimé dans Shining. Le résultat est un film incroyable à voir absolument et dans sa version longue si possible !)
Si on laisse de côté cette notion de suite, le seul véritable point noir de Docteur Sleep est sa fin. Trop rapide sur certains points, trop lente sur d’autres, elle laisse un sentiment en demi-teinte. King aurait largement pu réduire son récit afin de garder pleine, la tension qui s’évapore à tout vitesse, telle la Vapeur nécessaire aux Vrais.
Elle se disait que les choses ne pouvaient pas être pires mais elles peuvent toujours le devenir et bien souvent, elles ne s’en privent pas.
Si vous décidez de lire ce roman (bien vous en prendra), ne lui en demandez pas trop, vous passerez ainsi un bon moment, car finalement, c’est tout ce qu’on veut en le lisant.
Grand Format : Albin Michel – 25€ / Poche : Livre de Poche – 8,90€
Mes chroniques sur les autres titres de l’auteur :
C’est bien dommage, même si je me dis que faire une suite réussie à Shinning était même pour l’auteur un bien dur challenge.
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