Yû Someya, étudiant, donne des cours particuliers à Ikuse Minamori. Un matin, il est réveillé par un appel de son élève qui lui demande de lui venir en aide. C’est en sortant dans la rue qu’il comprend la détresse de la jeune femme : une horde de zombies s’est abattue sur Tokyo. Chaque personne mordue se transforme en zombie à son tour faisant ainsi enfler le nombre de menaces potentielles. Étant parvenus à se rejoindre, ils doivent maintenant gagner les abris prévus pour la population. En route, ils prennent sous leur protection une collégienne, Sayo, laissant derrière les grand parents de la jeune fille. Submergés par les contaminés, Ikuse se retrouve séparée des deux autres.
Soleil fait avec Tokyo Summer of the Dead, son entrée dans le cercle très fermé des éditeurs aux zombies.
Mais là où l’on attend du gore et du trash, ce nouveau shônen en quatre tomes déçoit. Avec une couverture qui n’est pas sans rappeler le très bon Highschool of the Dead, cette oeuvre laisse, en effet, un goût amer.
Monotone, le scénario, somme tout classique n’offre aucun suspens, aucune question. Tout se succède sans qu’aucune réflexion ne soit faite. Ainsi, si les personnages ne sont pas capables de voir que les gens devant eux sont des zombies (un point qui m’aura toujours énervé dans le genre. Sérieux, pas un n’a vu un film de zombie dans sa vie ?), il est de fait établi qu’une seule morsure et vous êtes foutus. Comment ? Pourquoi ? On ne sait pas.
Quant au graphisme, bien qu’agréable, sa vision des zombies n’est pas assez travaillée pour vraiment déranger. Adouci, le trait ne fonctionne pas. Impossible donc d’être effrayé ou dégoûté par l’aspect non repoussant de ces aberrations.
Autre problème, si le personnage d’Ikuse offre un certain potentiel, celui de Someya fait pitié à voir. Commun, couard, il tape rapidement sur les nerfs.
Heureusement, Tokyo Summer of the Dead possède deux bonnes surprises. Divisé en trois parties : l’histoire principale plus deux nouvelles, le manga s’offre rapidement un nouveau souffle.
On découvre dans la seconde histoire, un groupe de lycéennes en voyage scolaire à la tour de Tokyo. C’est là qu’elles se trouvent quand l’épidémie commence. Délurée, déjantée, cette courte nouvelle est tellement “WTF?!”, qu’elle en est géniale.
Pour conclure, le mangaka nous propose un court thriller où les apparences se révèlent trompeuses. Très surprenant, original, on est rapidement happé par l’intrigue, quitte à être dérangés par sa conclusion. Une histoire qui vaut le coup d’oeil et rattrape, avec la précédente, le four de la première.
Mangaka : Shiichi Kugura / Nombre de tomes : 4 (7,99€ – Fini) / Anime : Non
Comme d’hab, super chronique manga 😉
Merci ! 🙂