Night World tome 2 : Les Soeurs des Ténèbres

Titre : Les Soeurs des Ténèbres (Daughters of Darkness)
Auteur : L.J. Smith
Publié en: 1996 (USA) / 2010 (France) 
Genre : Young Adult, Fantastique
Editeur : Michel Lafon 
Nombre de pages : 316
Prix : 15.20€
Du même auteur : Journal d’un vampire, Un Jeu Interdit, Le cercle secret, Prémonitions, La nuit du solstice,…

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Il y a quelque chose d’étrange chez les trois filles, Rowan, Kestrel et Jade, qui emménagent en ville dans une maison en ruine à côté de chez Mary-Lynette et Mark Carter. Ce dernier développe d’ailleurs une véritable obsession pour Jade. Les trois sœurs ont une grâce presque surhumaine et semblent cacher un lourd secret.
Un soir, Mark et Mary-Lynette décident de les suivre dans les bois et se retrouvent témoins d’un spectacle effrayant : les trois jeunes femmes sont en fait des fugitives du Night World, et elles sont traquées par leur frère Ash. Leur assaillant est impitoyable, terriblement beau et il ne reculera devant rien pour les ramener dans son monde des ténèbres. Et quand il s’aperçoit de la présence de Mary-Lynette, il décide de l’emporter, elle aussi…

L.J. Smith revient avec une nouvelle intrigue qui ouvre un peu plus les portes du Night World.
Les Soeurs des ténèbres présente trois jeunes demoiselles lamies en fuite. Rowan, Kestrel et Jade n’aspirent qu’à une vie tranquille loin de leurs ainés. Mais le Night World est clair, il est impossible de quitter le monde de la nuit, sous peine de lourdes conséquences. Les trois soeurs sont d’ailleurs pourchassées par leur frère, un certain Ash. Mais ce qu’elles vont découvrir à leur arrivée chez leur tante va bouleverser leur rêve de vie sans histoire…

Après Le Secret du vampire qui nous présentait Poppy et James, ce tome 2 nous plonge dans la vie des cousines du vampire, soeurs d’Ash que l’on découvrait rapidement dans le premier opus. Ici, l’auteur met ce personnage plus en avant et nous fait découvrir un côté insoupçonné du lamie cruel. Car, alors qu’il se moquait de James, tombé amoureux d’une humaine, voilà qu’Ash se découvre une âme soeur contre son gré. Une aventure qui révèle toute la richesse du jeune homme.

Si le premier tome mettait l’accent sur la romance et le couple, Les Soeurs des ténèbres est essentiellement basé sur l’action et l’intrigue. On en oublie pas pour autant l’amour avec une relation incongrue. Mais avant de s’aimer, Mary-Lynette et Ash, accompagnés de Jade et Mark (le frère de l’héroïne humaine), autre couple interdit et de Kestrel et Rowan, vont devoir résoudre le meurtre de la tante Opale et l’harcèlement dont ils sont victimes. Mais qui est le coupable? Un chasseur de vampire? Un compatriote du Night World? Un humain qui aurait découvert l’identité de leur tante?

Comme le premier opus, Night World 2 se lit vite et fait passer un agréable moment. Bien qu’il n’ai aucun réel défaut, la lecture reste agréable mais ne transporte pas plus que ça. Le livre détend et fait oublier l’espace de quelques pages, les soucis du quotidien.

L’idée de retrouver à chaque fois, un membre d’une même famille (mais au patronyme différent) est plutôt originale et montre l’importance du Night World et sa présence constante et menaçante.
Néanmoins, si L.J. Smith livre une histoire intéressante, il reste des zones d’ombres dont on ne peut que lui reprocher. L’auteur ne fait pas assez aboutir certaines idées de son scénario et passe très vite dessus. C’est le cas pour l’étape la plus importante de la relation Ash/Mary-Lynette. La jeune fille, dans sa décision, semble très sérieuse mais change d’avis comme de chemise. Une pirouette pour éviter une fin identique au premier tome mais qui fait penser à un manque d’inspiration de la part de l’auteur. Une idée sans doute fausse mais qui persiste tout de même. Heureusement, la conclusion définitive du couple satisfait amplement et colle au personnage d’Ash.

Le tome trois qui s’approche sera l’occasion de voir si L.J. Smith à réussi à faire mieux qu’avec Journal d’un vampire, une série qui part de plus en plus dans l’absurde. Pour l’occasion, après vampires et loup-garou, les sorcières seront à l’honneur. On a hâte d’en savoir plus.

Quelques citations :

« La plus petite, celle aux cheveux d’argent, portait une pelle. Elle creusait bien, aussi. En quelques minutes, elle avait déraciné la plupart des iris de Mme Burdock. Puis, celle qui avait la chevelure dorée s’empara de la pelle et la remplaça, et enfin, la jeune fille aux cheveux bruns, la plus grande, prit la relève.
Quand elles eurent fini, elles saisirent leur fardeau emballé de plastique – bien qu’il parût mesurer plus d’un mètre cinquante, il semblait assez léger – et le déposèrent dans le trou.
Qu’elles s’activèrent ensuite à remplir de terre.
Non, se dit Mary-Lynette, arrête de gamberger comme une idiote. Il y a certainement une explication logique à ça.
L’ennui était qu’elle ne parvenait pas à en trouver une seule.
Non, non, non… On n’est pas dans Fenêtre sur cour ou dans La Quatrième Dimension. Elles ne font qu’enterrer… quelque chose. Un genre de… truc tout à fait ordinaire…
Mais qu’est-ce qui, à part un cadavre, était long, rigide, mesurait quelque chose comme un mètre soixante, et avait besoin d’être emballé dans un grand sac plastique noir avant d’être enterré?
Et puis, se dit encore Mary-Lynette dont le coeur, mû par une puissante poussé d’adrénaline, battait à tout rompre, et puis…
Où est Mme Burdock?» -p49

« On se connaît, non?
Non, elle ne le connaissait pas. C’était là le mystère. Elle ne le connaissait pas mais avait le sentiment de le connaître… et l’impression qu’on lui avait touché l’épine dorsale avec du fil électrique. Une sensation extrêmement désagréable. La pièce autour d’elle prit une teinte vaguement rose. Sa gorge se mit à gonfler si fort qu’elle sentit son coeur y battre. Tout aussi désagréable. Mais, d’une certaine manière, prises toutes ensemble, ces émotions l’étourdissaient plus qu’autre chose… » -p99