Quand Club Shôjo m’a contactée pour la Semaine du shôjo et que j’ai vu le thème, j’ai naturellement eu envie d’y participer. Je vous parle beaucoup de manga ici, surtout du shôjo parce que c’est ce que je préfère. Et en réfléchissant à quelle série je pourrais vous présenter, je me suis rendue compte d’une chose : à l’heure actuelle, sur le marché, où sont les séries qui vous retournent le coeur ? Où sont les histoires qui vous arrachent des larmes ? Elles sont peu présentes, noyées sous une mer de titres insipides, où les histoires d’amour sont banales et se ressemblent toutes.
Alors, j’ai du remonter dans les shôjos sortis il y a déjà quelques années. Ceux qui m’ont fait vibrer quand j’étais ado. Et naturellement, Nana s’est imposé à moi. Parce que plus incroyable que cette série, il n’y a pas. Et le fait qu’elle soit, encore aujourd’hui, inachevée, rend son histoire plus tragique encore. Je vous en avais déjà parlé dans cet article, mais j’ai eu envie de revenir sur l’un de mes plus grands coups de coeur.
Mais Nana ça raconte quoi ?
Nana, c’est un shôjo datant de 2000 (Le coup de vieux !) créé par Ai Yazawa, racontant l’histoire de deux jeunes filles, portant le même prénom. Ces deux jeunes filles se rencontrent dans un train qui les mènera toutes deux à Tokyo, l’une pour y devenir rockstar, l’autre pour retrouver celui qu’elle pense être l’homme de sa vie. Ce qu’elles ignorent, c’est que rien ne va se passer comme prévu et que cette rencontre va totalement chambouler leurs destins.
Nana c’est la vie, sans fioritures. Pas de chichis, pas d’histoires mielleuses. Des espoirs, des déconvenues, des tragédies. Et c’est pour cela que c’est bien. Parce que l’on s’y retrouve. Parce que tout n’y est pas tout noir ou tout blanc. Parce que chaque personnage peut vous surprendre. Parce que vous ne pouvez que craquer pour eux, devant leur fragilité, leur force, leur courage face à ce qu’ils vivent ou ont vécus.
Quand vous commencez Nana, vous vous en rendez vite compte, l’histoire qui nous est racontée par Hachi est déjà passée. Et on le devine très vite, quelque chose ne va pas. Nana Ô a disparue. Pourquoi ? Quand ? Où est-elle à présent ? Au fur et à mesure que l’histoire avance, le coeur se serre de plus en plus. Car la véritable force de Nana est là : Envoûter son lecteur et le faire se sentir comme un membre du groupe.
Pourquoi c’est LE shôjo qui m’a le plus ému ?
Nana, c’est le manga qui m’a tenu en haleine toute mon adolescence. Après 20 tomes, l’émotion et la tension étaient à leur comble. Nous avions enfin plus d’éléments sur la disparition de Nana Ô. Mais rien ne laissait présager ce que Ai Yazawa nous réservait pour le 21e opus. Rien. L’émotion fut immense, l’effroi aussi. Et surtout, je me suis mise à la place de Nana Ô et de ce qu’elle pouvait ressentir. Et j’ai eu le coeur brisé. Brisé pour elle, brisé pour les autres personnages aussi. Parce qu’au fur et à mesure de ma lecture, ces personnages se sont transformés et sont devenus comme des amis proches. Comme une famille. Parce qu’Ai Yazawa a un don pour créer des personnages profondément humains.
Je pense notamment à Shin, à Ren, à Takumi et Jun mais aussi à nos deux amies dont le manga porte le nom. Tant de personnages qui me sont chers et que j’ai appris à aimer pendant des années. Les quitter aussi brutalement fut terriblement cruel.
Car une autre tragédie a frappée. Et celle-ci, directement les lecteurs. Peu après la parution des premiers chapitres du tome 22 au Japon, Ai Yazawa est tombée gravement malade au point de devoir mettre sa carrière entre parenthèse. Aujourd’hui, 21 ans après le début de Nana, la série est toujours en pause. La mangaka recommence à faire quelques travaux, notamment des couvertures de magazines. Elle s’est confiée récemment sur l’avenir de la série qui l’a propulsée au rang de Maîtresse du genre et à promis qu’elle y reviendrait. Nous ne pouvons qu’espérer que le jour où Nana renaîtra est proche. En attendant, c’est avec grand plaisir que j’irais relire la série entière et j’espère que, si cet article vous a donné envie, vous ferez de même.
Mentions honorables :
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L’Académie Alice tome 8 :
C’est LE tome de ce manga où je fond en larme. Le destin du robot pingouin me serre le coeur. (Oui je sais, c’est un peu la honte, mais bon, que voulez-vous, je suis une grande sensible).
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Lui Ou Rien :
J’adore Yuu Watase, c’est ma mangaka préférée. Je suis une inconditionnelle de Fushigi Yugi. Lui ou rien, c’est une histoire un peu particulière, une sorte de Chobits au masculin. J’ai rapidement craqué pour les personnages de cette série. Et la fin me fait toujours un petit quelque chose.
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Orange :
Dernièrement, Orange est le manga qui m’aura le plus surpris. C’est beau, c’est poignant, parfaitement écrit. Le tome 6 m’a littéralement chamboulée. Si vous avez un titre récent à découvrir, c’est bien celui-ci !
Si le thème de cet article vous a plu, je vous invite à aller visiter ces blogs qui participent également à la Semaine du Shôjo ! 🙂
[…] Parole de Libraire ! […]
Je confirme, tu me donnes très envie de relire Nana ♥
Je me suis donnée envie aussi ! hahahaha ! Bonne relecture !
[…] Parole de Libraire ! […]
Je n’ai jamais lu tous les tomes de Nana (j’étais plus avancée dans l’anime), tu me donnes envie de m’y remettre.
Merci d’avoir participé à la semaine du Shôjo.
[…] Parole de Libraire ! […]