Dans le bayou, Adèle est de longue date l’élève de Simeon, le vieux maître vaudou. Et s’impatiente, ne voyant toujours pas se concrétiser sa succession. Mais un événement tragique – une enfant disparu et le cadavre d’une femme retrouvé tout près – va tout faire basculer. Désobéissant à Simeon, Adèle le suit, à son insu, jusqu’au coeur du monde surnaturel, y introduisant du même coup de graves déséquilibres. Les grands esprits vaudous sont furieux. Pour les apaiser, et espérer pouvoir reprendre un jour à son compte la charge de Siméon, Adèle doit réussir une épreuve : retrouver cinq esprits fugitifs qui se cachent sous forme humaine, quelque part en Louisiane…
Hoodoo darlin’, je l’ai découvert au boulot. Il trônait là, sur son podium, délaissé par les clients (et quelle honte !). J’avais été envoûtée par la couverture si sombre, si particulière que je m’étais juré de le lire. C’est ce que j’ai fait Mercredi soir entre deux vagues de clients.
L’action se déroule dans le bayou en pleine Louisiane. J’aime l’ambiance de cette région : mystique, marquée par des générations d’afro-américains et par l’esclavage. Mais pas que. Il y a, dans le bayou, de la magie dans l’air, une histoire. Des esprits. Adèle est une apprentie exorciste. Mais son don la délaisse. C’est en suivant, un soir, son maître qu’elle va découvrir la vérité sur ce qui l’entoure. Un événement qui va bouleverser sa vie à jamais.
La première chose qui marque dans Hoodoo darlin’, c’est le trait de Léonie Bischoff. Beau, coloré, je m’en suis délectée particulièrement sur les planches horizontales. Léonie Bischoff ne se laisse pas enfermer dans les codes et casse les habitudes pour faire de sa BD, une expérience pour son lecteur. On ne lit pas une simple histoire, on la vit en même temps que son héroïne.
Court, Hoodoo darlin’ se révèle agréable à lire mais subit le contrecoup d’un scénario légèrement bâclé. Certaines scènes passent trop vite et le découpage est brutal. Au point que la cohésion entre les cases est parfois mise à mal. Néanmoins, cela ne m’a pas dérangé. Hoodoo darlin’ est une première BD et cela se voit. Mais avec des efforts, du travail et un scénario plus développé, Léonie Bischoff peut devenir une grande autrice de BD, elle en a le potentiel.
J’attends avec impatience de voir ce qu’elle nous réserve pour la suite. Hoodoo darlin’ a rejoint ma bibliothèque et y trône désormais fièrement. Voilà une lecture très sympathique que je vous recommande chaudement amis lecteurs.
Grand Format : KSTR – 16€ / Poche : N’existe pas