Le royaume d’Edrilion est plus que jamais en danger. Le Sanreth, le roi bâtard, s’est emparé du trône, et dans son ombre se cachent la sournoise Welfendà, reine de la Déléane, et ses terrifiantes Chimères. Pour Mydria, il est temps de s’imposer au grand jour : elle seule est l’héritière légitime de la couronne. Elle s’efforce alors de créer de nouvelles alliances pour déclencher une guerre souterraine. Aidée de son amant Orest, d’Allian l’espion et de Kebren, la traqueuse aux pattes de velours, elle tente de gagner l’appui des Fauconniers et de réunir une armée. Mydria doit tout faire pour récupérer son royaume et libérer ses sujets de l’oppresseur. Mais il faut frapper vite et par surprise, car les Chimères se déploient dans tout le pays à sa recherche. Et son unique espoir réside peut-être dans l’enfant qu’elle attend en secret. Le dernier des Darcer…
Après deux tomes d’une qualité rare, ce troisième et dernier tome m’a foutu, disons le cash : une grande claque dans la gueule.
Il est temps pour Mydria d’agir pour récupérer son trône. Le Sanreth est poussé à bout et compte gouverner lui-même l’Edrillion. Mais pour pouvoir reprendre sa place, la jeune Darcer va avoir besoin d’alliés. L’occasion pour nous de découvrir, après les kmetts, les fauconniers et d’autres peuples dont on ignorait alors l’existence.
Orest demeura en retrait, sans s’agenouiller.
– Vous ne l’aimiez pas, dit My. Est-ce une raison pour ne pas lui rendre hommage ?
– Pourquoi, je devrais l’aimer après sa mort ?
– Vous êtes d’un cynisme !
– Je suis cohérent.
C’est une explosion de surprise, de suspense et de rebondissements que nous concocte Marie Caillet pour cette fin. J’ai sû, dès le premier quart du tome que je me trouvais devant le meilleur de la saga. Ici, plus de temps mort, il faut agir et Marie Caillet s’en sort à merveille.
Si Welfendà est considérée comme la grande méchante pendant tout le second tome, force est de constater que les choses changent ici. Le plan infaillible se retourne contre elle et envoie valser toutes les certitudes que l’on avait sur son rôle. De quoi rester scotchés sur notre fauteuil.
Elle se jeta dans ses bras. La foule, l’odeur âcre des incendies, tout disparut, balayé par un soulagement indescriptible. Orest l’enlaça avec force et la fit tournoyer, tous deux enlacés à ne plus pouvoir se lâcher. Il riait, si proche, si vivant contre elle. Rien ne comptait plus que cet être humain-là, au milieu de cette foule. C’était une évidence si simple. Il fallait avoir survécu cette nuit pour la recevoir en plein coeur.
En une après-midi, j’ai dévoré la dernière partie de ce troisième tome. Impossible de m’en défaire. L’Héritage des Darcer est addictif. Marie Cailler s’est affirmée dans cet opus et se lâche véritablement. Une amélioration plaisante qui s’est fait en douceur pour attendre un nouveau palier.
Et c’est donc avec un pincement au coeur que j’ai quitté le royaume d’Edrillion mais avec beaucoup de plaisir pour avoir découvert cette trilogie. Elle figure parmi mes coups de coeur, au même titre que La Malerune ou Les Seigneurs des Runes. Il y a une telle maitrise dans l’écriture qu’il est difficile de croire que ce n’est là que le troisième livre de l’auteur.
J’ai aimé Mydria, cette jeune fille faible et apeurée qui s’est, petit à petit, transformée pour devenir la femme forte qu’elle est aujourd’hui. La dirigeante en devenir qu’elle mérite d’être. Une chef de guerre hors pair également (et ce fut une grande surprise).
Oui, L’Héritage des Darcer est une de mes meilleures surprises de ce début d’année 2013. J’ai vraiment eu un énorme coup de coeur pour cette fin. Seul regret : ne pas mettre lancé plus tôt dans cette fabuleuse aventure ! Je surveillerai désormais de près l’actualité de Marie Caillet et ses prochaines publications.
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