Titre : Enclave, tome 2 : Salvation
Auteur: Ann Aguirre
Publié en: 2013 (France)
Genre : Dystopie, fantastique, zombies, Young Adult
Editeur : Hachette (Black Moon)
Nombre de pages : 360
Prix : 16€
Du même auteur : Devil’s Punch, Corinne Solomon saga, Wanderlust saga,…
La vie de Trèfle a bien changé. Dans l’enclave, elle était une chasseuse, forte et combative, indispensable à la survie de la communauté. Pourtant, à Salvation où elle s’est réfugiée avec Del, son partenaire de chasse, elle n’est plus qu’un fardeau. Elle ne sait ni coudre, ni cuisiner. Elle n’aime pas aller à l’école. Et pour ne rien arranger, Del prend ses distances. Mais aux alentours de la petite ville tranquille, le danger rôde toujours. Les Monstres ne sont pas loin. Et ils sont de plus en plus intelligents. Ils observent. Ils attendent. Ils ont un plan. Le combat approche. Bientôt, Trèfle va retrouver une raison de vivre.
Mais où est l’ambiance si captivante du premier tome ? Mais où est l’originalité qui avait fait de ce début de trilogie, un coup de cœur phénoménal ?
Alors que j’avais dévoré son grand-frère en à peine deux jours, il m’aura fallu plus d’une semaine pour venir à bout de Salvation. Long, inintéressant, avec de l’action arrivant comme un cheveu sur la soupe, cette lecture aura été très décevante.
deux monstres se ruaient sur le mur. Veinard dégaina Mémère en soupirant et en tua un. Cela paraissait injuste… Ces créatures étaient complètement vulnérables et n’avaient pas d’armes pour se défendre à distance. Seulement… Je ne dois pas penser ainsi, décidai-je.
Le monstre survivant s’agenouilla à côté de son compagnon et poussa un cri perçant, qui résonna à travers la forêt en contrebas. C’était un cri empli de haine. Comme si nous étions les monstres.
Car j’y croyais. J’y croyais à cette suite qui m’avait tant fait envie au point de sauter de joie en recevant les épreuves non corrigées de la part de Black Moon.
Mais non. Décidément, ni l’ambiance, ni la Trèfle si forte, si combative que j’avais aimé n’étaient au rendez-vous. J’ai eu l’impression, à la place, de lire un remake dystopien de La Petite Maison dans la Prairie.
Salvation est une ville coupée de tout, qui ne voit rien et dont les habitants sont revenus à l’époque de la ruée vers l’or. Règles anti-féminisme, adorateurs de Dieu, on ne s’y retrouve pas.
– Les gens cherchent toujours des explications à tout, reprit-il. Et, lorsqu’ils ne trouvent pas de réponse, ils les inventent. Pour certains, une fausse explication vaut mieux que rien.
– Je préférerais connaître la vérité, murmurai-je. Même si elle est horrible.
-Parce que tu es courageuse et honnête, Trèfle.
– Et toi ?
Pourtant, à la base, l’idée est bonne et intéressante. Mais mal traitée. Si certains personnages sortent du lot comme Mme Oaks et Edmund ou encore Veinard, tout y est plat, sans intérêt. Même nos héros, hormis Bandit, fidèle à lui-même (décidément je l’aime de plus en plus), sont ramollis. Acceptant les règles de vie des habitants, Trèfle s’abandonne et délaisse la Chasseuse au profit d’une jeune fille sans personnalité. Quant à Del, on lui donnerait volontiers une paire de claques.
Seul point réellement intéressant de ce second tome, les Monstres (qui finalement ne sont pas des zombies mais des Mutants d’après l’auteur). Il y a du changement chez eux, une évolution. Ils deviennent intelligents, contre toute-attente. Et cette nouveauté propose une foulée de rebondissements très appréciables.
Mais, noyés sous une masse de platitude incommensurable, il est impossible de se prêter au jeu.
J’espère que le troisième et dernier tome saura relever le niveau. La fin de Salvation tend à le penser. Croisons les doigt.
Merci à Cécile et Blackmoon pour cette lecture. 🙂
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Je suis totalement d’accord avec toi, je me suis sacrément ennuyée en lisant ce livre!