Standish vit avec son grand-père dans la “zone 7”, celle des impurs, privés de tout, surveillés en permanence… Dyslexique, il subit à l’école brimades et humiliations jusqu’au jour où il se lie d’amitié avec son nouveau voisin, Hector. Ensemble ils rêvent de s’évader sur Juniper, la planète qu’ils ont inventée. Mais Hector et ses parents disparaissent sans laisser de trace… Ont-ils été supprimés?
Le récit coup de poing d’un jeune garçon atypique face au totalitarisme.
Un héros inoubliable, un roman bouleversant.
Quand j’ai reçu ce livre de Gallimard, je me suis tout d’abord montrée sceptique. Le résumé ne me tentait pas plus que ça et je n’étais franchement pas emballée. C’est la lettre, qui accompagnait le livre qui m’a motivé à lire ce livre. Car l’équipe d’édition semblait tellement enthousiaste que je me suis dit qu’il fallait que je me fasse mon propre avis.
J’ai donc démarré la lecture sans réellement savoir à quoi m’attendre. Une planète dans la tête est un livre court (256 pages à peine), écrit gros et construit en nano-chapitres. Relevant quasiment du journal intime, il nous raconte le quotidien pas joyeux de Standish, jeune garçon dyslexique vivant dans la zone 7. Un endroit où tout le monde le croit idiot, et où personne ne se gêne pour lui chercher des noises. Loin d’être débile, le garçon a une imagination débordante et, sous cette personnalité riche, se cache un véritable héros. Mais ça, le garçon l’ignore encore.
J’avais du mal à comprendre la différence entre disparition et mort. A mes yeux, c’était la même chose, les deux laissaient des trous. Des trous dans le cœur. Des trous dans la vie. Il n’était pas difficile de se rendre compte de leur nombre. L’apparition d’un nouveau trou était évidente. Les lumières s’éteignaient dans la maison, puis celle-ci explosait ou bien elle était rasée.
Se passant dans une Angleterre des années 50 alternative, l’histoire d’Une planète dans la tête en surprendra plus d’un. Car, et c’est peut-être là son seul défaut, Sally Gardner se concentre sur l’essentiel, oubliant de développer son monde en l’ancrant dans une époque et dans un espace bien défini. On ignore donc tout de l’endroit, de l’époque et du pourquoi de cette zone 7. On en apprendra pas plus sur les six autres et c’est bien dommage. Pourquoi la Patrie est-elle ce qu’elle est ? Une question qui ne trouvera jamais de réponse.
Un point qui déstabilise le lecteur tout le premier quart du livre. Heureusement, les choses s’accélèrent et, très vite, on se prend à suivre la folle aventure de Standish. J’aurai dévoré Une planète dans la tête en une soirée seulement, impatiente de voir ce qui allait arriver à Standish et si, sa folle quête, arriverait à son terme.
Voyez-vous, les “si” sont comme les étoiles, innombrables.
Car le héros est attendrissant et on se prend rapidement d’amitié pour lui. Ce qui ne rend son destin que plus touchant (mais chut, je ne vous en dirai pas plus !). On s’accroche donc immédiatement à Standish, de par sa personnalité mais aussi par son langage un peu cru, mais vrai, sa manière de raconter son histoire. Car le narrateur ici, c’est lui.
D’un livre qui ne me tentait pas à la base, Une planète dans la tête est devenue une de mes très bonnes surprises de cette rentrée. Je remercie donc vivement les éditions Gallimard pour cet envoi (très belle couverture au passage, dommage que nous l’ayons en noir et blanc :/) car je ne me serais jamais penché dessus autrement (et c’est bien pour des cas comme celui-ci que j’ai voulu devenir chroniqueuse On lit plus fort).
D’après Papou, si les hommes sont assez fous pour se détruire eux-mêmes, les rats et les cafards seront au moins aux première loges pour profiter du spectacle de dame Nature se réappropriant la terre.
Je vous recommande donc chaudement ce livre, petit ovni mais un plaisir à lire ! Je suis charmée !
[…] Lecteurs Gallimard, j’étais plutôt curieuse de découvrir ce nouveau roman. Après Animale, Une planète dans la tête et Big Easy, trois coup de coeur, je pensais que ce livre serait du même acabit. J’ai même […]