Au collège, Ayumu et Shii ne se quittaient jamais. Quand la première, d´ordinaire assez médiocre en cours, réussit à intégrer un prestigieux lycée alors que la seconde, pourtant très travailleuse, échoue, c´est le drame. Shii décide alors de rompre toute amitié avec sa meilleure amie. Profondément touchée par cette rupture, Ayumu commence à se mutiler trouvant dans cette pratique une échappatoire à son mal être. Ayumu se retrouve donc seule dans son nouveau lycée où elle peine à se faire de nouvelles amies, craignant de les perdre à nouveau. Mais elle fait la connaissance de Manami qui lui redonne une lueur d’espoir.
Par honneur, par dignité, parce que l’on ne veut pas reconnaître que son lycée est en proie à la violence, on fait comme si tout était en ordre. Un scandale qui ne passerait nul part ailleurs. Keiko Suenobu, elle, n’hésite pas une seconde à dévoiler le tabou de toute une société, partageant ainsi aux lecteurs étrangers une vision moins idyllique d’un pays rêvé par beaucoup. Ce n’est d’ailleurs pas là son premier essai. Avec Vitamine, One shot paru en 2001 dans le Bessatsu Friend, magazine de prépublication consacré au shôjo, la mangaka avait déjà chamboulé l’ordre établi.
Précisons-le, Life n’est pas une série à mettre entre toutes les mains. Dure, violente, la série n’omet rien et enfonce ses personnages dans une ambiance de plus en plus noire au fil des 20 tomes qui compose cette série, achevée en 2009.
Je comprend mieux, l’engouement de Kurokawa pour ce manga, qui au premier abord peut sembler banal. Car il est loin de l’être, et on tient entre ses mains, quelque chose d’énorme.
Je vous conseille d’ailleurs chaudement le Drama tiré du manga. Fidèle à ce dernier, on accroche très vite face à l’excellence de son adaptation.
Mangaka : Keiko Suenobu / Nombre de tomes : 20 (Plus édité – Fini) / Anime : Non (Existe en Drama)