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Idhun Tome 1 : La résistance

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Roman---Idhun-La-resistance-Tome-1Titre : La Résistance
Auteur : Laura Gallego Garcia
Publié en: 2004 (Espagne) / 2010 (France) 
Genre : Fantasy
Editeur : Bayard Jeunesse
Nombre de pages : 515
Prix : 19.90€
Du même auteur : Chroniques de la Tour,Ailes de feu, Ailes noires, La fille de la nuit, l’impératrice des éthérés,…

Site officiel: http://www.idhun.fr/

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(3) Pas accrochée (yo)Le jour où survient la conjonction astrale des trois soleils et des trois lunes, Ashran prend le pouvoir sur Idhun. Un guerrier et un magicien, exilés de cette planète, organisent la Résistance.

Leur objectif : renverser Ashran et ses alliés, de redoutables serpents ailés. Or, Ashran a envoyé sur Terre Kirtash, mi-homme mi-serpent, en lui donnant pour mission de tuer deux adolescents, Jack et Victoria. Sauvés par la Résistance, ils découvriront qu’un lien mystérieux les unit au monde d’Idhun…

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Nouveau titre phare des éditions Bayard chez qui on peut déjà lire la trilo, pardon, la quadrilogie Eragon, Idhun attire l’œil, non pas par son résumé mais par son édition. En effet, impossible de ne pas remarquer la belle couverture cartonnée mise en valeur par une jaquette très fantasy.
Il est plutôt rare de voir ce genre d’édition en France, où les couvertures souples sont reines. Le titre de Laura Gallego Garcia s’assure donc de susciter la curiosité chez les littéraires amateurs de beaux livres.

Mais attention, ceux qui se laisseront prendre finiront par peut-être le regretter. Car Idhun n’est pas sans défauts. Et malheureusement, ceux-ci sont bien plus nombreux qu’on le souhaiterait. Si vous recherchez de la fantasy pur et dur, il vous faudra creuser encore et encore (comme disait Mama Odie) pour la trouver. Tenant plus de la romance,Idhun laisse une impression mitigée.

Non pas que le livre soit mauvais, loin de là! La lecture est agréable et on lit facilement les chapitres les uns à la suite des autres. Mais la sauce à beaucoup de mal à prendre. Il faut dire qu’il ne se passe pas grand chose de vraiment palpitant dans la vie de nos héros. Passant la plupart de leur temps à Limbhad, le repaire secret de la résistance (qui aurait finalement pu être le titre de ce premier tome), on peut compter les actions (très ressemblantes) sur les doigts d’une main. Il faudra vraiment attendre le dernier chapitre pour vraiment accrocher et ressentir notre côté résistant acharné ressortir. Et pour un livre de près de 500 pages, c’est clairement long.

Il semble que l’auteur se perde en cours de route et ne sache plus quoi faire de son titre. Roman d’amour? Roman d’aventure? Quête ou trio amoureux? Tout se mélange et les mauvais choix s’enchainent. En effet, Laura Gallego Garcia passe plus de temps à nous livrer les émois amoureux de ses héros qu’à nous faire voyager dans Idhun lui-même ou dans le sauvetage des exilés du monde désormais interdit. Si vous n’êtes pas réticents aux amours fleurs bleus cela ne vous gênera sans doute pas, quand aux autres, il vous faudra malheureusement faire avec. Cela est d’autant dommage que l’on compte de bonnes idées comme la quête de Yandrak et Lunnaris. Mais il semble que cela puisse être réglé en deux lignes à peine en plein milieu d’un paragraphe tout à fait commun.

Tout cela ne serait pas vraiment grave si les rebondissements n’étaient malheureusement pas si facilement devinables. Car oui, Idhun est sans surprise. Avec un grand secret découvert dès le premier quart du tome, le titre n’offre aucun challenge. Ne cherchez pas midi à quatorze heures, si vous êtes bien attentifs, vous pourrez carrément passer aux trois derniers chapitres de La Résistance, car vous n’aurez alors plus rien à découvrir. Il faut dire que pour un livre de fantasy, la surprise et les rebondissements sont essentiels, et si ceux-ci ne sont pas à la hauteur, le livre risque de ne pas l’être non plus. Et… c’est clairement le cas ici.

On reprochera pour finir à l’auteur (après promis, on la laisse tranquille…. pour cette fois) un style d’écriture trop simpliste et des répétitions inutiles à outrance. Bien que le livre soit à destination de la jeunesse, on a jamais vu cela dans des titres comme Harry Potter ou Eragon justement (puisqu’on en parlait plus haut)! Quel intérêt, également, de faire changer certains personnages idhunites de noms? Si on comprend l’utilité d’une telle chose pour Kirtash, on se pose toujours la question pour Alsan. N’aurait-il pas mieux valu leur donner des noms originaux et idhunites que terriens? Cela aurait eu plus de sens et aurait fait ressortir un peu plus le coté fantasy. De plus, le lecteur aurait arrêté de se figer à chaque prononciation de Christian ou Alexander…

Néanmoins, puisque le tome 1 semble collectionner tous les défauts, on peut espérer que la suite soit meilleure, d’autant que le chapitre final donne bien envie. Et puis, avec une édition pareille, impossible de dire non. En deux tomes, beaucoup de choses peuvent se passer, et c’est justement ce que l’on souhaite à la série. Espérons que malgré un tome 1 sympathique à lire mais très faible scénaristiquement, la suite nous transporte plus.

55454Quelques citations :

Jack monta en silence le grand escalier en colimaçon qui menait à la bibliothèque, dont il n’eut qu’à pousser la porte pour entrer. Il n’y était pas retourné seul depuis le jour de son arrivée, et il frissonna au souvenir des visions fantastiques qu’il y avait contemplées. Il referma la porte derrière lui et regarda la salle plongée dans la pénombre et le silence. L’immense table ronde trônait toujours au milieu, entourée de ses six chaises et de centaines de vieux volumes écrits et idhunaïque ancien, reliés de cuir, alignés sur les hautes étagères murales.

– Lumière, dit Jack.

Les torches s’embrasèrent dans un crépitement. Jack ne put s’empêcher de sourire. Alsan lui avait expliqué qu’à l’exception du petit temple du jardin, où l’on adorait les dieux d’Idhun, cette pièce était le seul lieu le plus important de Limbhad, raison pour laquelle il n’avait pas permis à Shail d’y changer quoi que ce soit en y introduisant des machines d’origine terrienne. Ici, il suffisait d’exprimer son désir à voix haute pour que la lumière s’allume. Le même système permettait d’ouvrir les fenêtres de la maison, faites dans cet étrange matériau flexible qui apparaissait ou disparaissait à la demande. Jack sourit encore lorsqu’il se rappela comment, lors de sa première nuit à Limbhad, il avait cherché en vain à les forcer. Il ne croyait guère à la magie quatre mois auparavant. Il s’était passé tant de choses depuis cette nuit-là…” – p89

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” – Pourquoi me fais-tu ça ? se plaignit-elle en laissant retomber sa tête sur l’épaule de Kirtash. Ce n’est pas juste.

– La vie n’est pas juste.

Victoria ne put s’empêcher de penser à Jack, ce qui était étrange compte tenu de ce qu’elle venait de vivre. Elle s’arma de courage pour se séparer de Kirtash, et le regarda longuement.

– Tu sais où se trouve Jack en ce moment, n’est-ce pas ? Tu as découvert où nous étions, c’est pour ça que tu as pu entrer en contact avec moi.

Kirtash acquiesça et Victoria sentit son sang se glacer dans ses veines. Jack était resté à l’hôpital pour prendre soin d’elle et d’Alexander, il était vulnérable. Il fallait à tout prix qu’il retourne à Limbhad avant que Kirtash n’aille le trouver… Kirtash qui voulait le tuer et le criait haut et fort. Kirtash, qui venait de l’embrasser. Et dont le baiser lui avait procuré du plaisir. Elle se maudissait d’avoir trahi la Résistance et , pire encore, ses amis.” – p304

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