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Delirium tome 2 : Pandémonium

4184nBducCLLena a découvert avec Alex ce sentiment interdit qu’est l’amour. Ensemble ils se sont enfuis, déterminés à gagner la Nature pour vivre leur passion. Mais seule Lena est parvenue à franchir la frontière. Sans savoir si Alex est encore vivant. Aujourd’hui Lena a rejoint la résistance.

Elle se voit confier une mission qui pourrait bien lui coûter la vie. Mais une nouvelle rencontre vient remettre en question tous ses principes. Se battre pour avoir le droit d’aimer : cela a-t-il vraiment un sens ? Imaginez qu’on vous prive de tout sentiment. Que la liberté ne soit plus qu’un vieux souvenir dénué de sens. Jusqu’où iriez-vous pour garder le droit d’aimer ?

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Après un an d’attente, voici enfin le second tome de Delirium. Après avoir laissé ses lecteurs sur une fin haletante et terriblement frustrante, Lauren Olivier revient pour nous offrir la suite des aventures de Lena.

Pandemonium, tel est le titre de ce second opus, reprend toutes les bonnes recettes de Delirium et dépayse totalement son héroïne et ses lecteurs. Adieu Portland, bonjour la Nature, Lena se retrouve seule, confrontée à d’innombrables dangers.

« Ce genre de femme aurait terrorisé la Lena d’autrefois. Vieille et méchante, elle tient du croisement entre la grenouille et le pitbull. Les personnes de son acabit me donnent le sentiment que le remède est superflu : impossible d’imaginer qu’elle soit capable d’aimer, même sans opération.
Mais la Lena d’autrefois est morte, elle aussi.
Je l’ai enterrée.
Je l’ai abandonnée derrière une clôture, derrière un mur de flammes et de fumée. » – p11

Le lecteur, tout comme Lena, aura bien du mal à se faire à ce nouveau cadre bien différent de Portland et de ses murs froids. Ici, tout est éclatant et dur à la fois, les vestiges du passé se mêlent à la végétation si rare dans les villes. La vie reprend son cours mais chaque chose à un prix qu’il faut payer sous peine de ne pas survivre. Lena, tout comme nous, le comprendra très vite même si son rôle dans cette résistance que l’on découvre en même temps qu’elle, n’est pas encore bien défini, lui semble bien dérisoire.

Si les débuts surprennent mais envoûtent toujours autant grâce à cette ambiance si spéciale propre à la série, on trouvera dommage que Lauren Olivier reprenne le même schéma que dans son premier tome. Ici, Lena n’est plus celle qui est sauvée, mais celle qui sauve et le personnage masculin est celui qui doit être sauvé. Le déroulement des événements est similaire à celui de Delirium et ce Julian, jeune homme du camp des méchant aura bien du mal à nous plaire…

«  Je ne renais pas en une seule fois.
Pas après pas. Puis centimètre après centimètre.
Mes organes tombent en cendres, le goût de la fumée tapisse ma bouche. Ongle après ongle, comme un ver de terre anneau après anneau.
Ainsi vient-elle au monde, la nouvelle Lena. » – p14

Partie spoiler à surligner pour les plus curieux !

Surtout parce que l’on sait qu’Alex n’est pas mort. On s’en doute, c’est même évident que ce personnage si apprécié dans Delirium ne peut avoir trouver une fin aussi brutale. Du coup, il est dommage de voir que l’auteure bascule sur un banal triangle amoureux que l’on sent venir très longtemps à l’avance. Certes, si on fini par apprécier Julian vers la fin du tome, on reste très attachés à Alex que l’on redécouvre. Car oui, si son retour n’a rien de surprenant, Lauren Olivier nous impressionne par un changement important concernant Alex. Changement qui promet de bons moments dans le troisième tome. Peut-être aurait-il été intéressant de proposer un scénario où Lena, sûre qu’Alex a survécu, tente tout pour lui venir en aide. Le schéma aurait été plus en accord avec l’histoire et le triangle amoureux aurait pu être épargné au lecteur.

J’ai tout de même été un peu déçue par ce second tome qui n’a clairement pas le même niveau que Delirium. Et cette sensation de réchauffé n’a pas arrangé les choses. Ceci-dit, de bons éléments ont été posés et j’attends impatiemment de voir ce que nous réserve l’autrice pour la suite.

« Mais pour l’heure, le futur comme le passé ne signifient plus rien. Pour l’heure, il n’y a qu’un abri fait de bric et de broc, à la lisière d’une ville en ruine, derrière une décharge imposante. Où nous arrivons, affamés et transis de froid, où nous trouvons de la nourriture, de l’eau et des murs nous protégeant des vents brutaux.

Pour nous, c’est ça, le paradis. » – p292

En bref, Pandemonium est une bonne lecture certes, mais sans réelle surprise et légèrement de moins bonne qualité que Delirium. On restera toujours aussi fidèle à la belle plume de Lauren Olivier même si cette fois, cela ne suffit pas. Heureusement, l’intérêt pour cette série reste intacte et c’est avec plaisir qu’on lira la suite.

55454Grand format : Blackmoon– Plus édité / Poche : Livre de Poche – 7.90€55454

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  1. […] il a fallu le reconnaître à la lecture de Pandemonium, la suite de Delirium, le plaisir n’était plus là. Décevant, moins bon que le début, on […]

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