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Anita Blake tome 1 : Plaisirs coupables

Mon nom est Blake, Anita Blake. Les vampires, eux, m’appellent « l’Exécutrice » et par égard pour les oreilles les plus chastes, je ne vous dirai pas comment, moi, je les appelle. Ma spécialité, au départ, c’était plutôt les zombies. Je relève les morts à la nuit tombée pour une petite PME.

Ce n’est pas toujours très exaltant et mon patron m’exploite honteusement, mais quand on a un vrai don, ce serait idiot de ne pas s’en servir. Tuer des vampires, c’est autre chose, une vieille passion liée à des souvenirs d’enfance.

Depuis qu’ils sont officiellement reconnus et ont pignon sur rue, ils se croient tout permis. Certes, il y en a de charmants, voire très sexy, mais il y en a aussi qui abusent. Ceux-là je les élimine. Rien de tel pour garder la forme : ça vous fouette le sang !

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Thèmes : Horreur, fantastique, pouvoirs, créatures surnaturelles

Trigger warning : Meurtres, violence, sexe

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On me l’avait présenté comme la 8e merveille du monde, je m’attendais donc à une histoire extraordinaire, mais pas du tout à ce que j’ai découvert…

Car effectivement, si Anita Blake est haute en couleur et a un sacré caractère, l’histoire dans laquelle elle apparaît est bien fade. Digne d’un roman de gare, l’intrigue de Plaisirs Coupables se résout trop vite et trop facilement.
La lecture n’en est pas pour autant désagréable. Le livre se lit très rapidement et on plonge facilement dedans, mais rien n’explique, ni dans le récit, ni dans le style d’écriture, l’engouement auquel il a droit.

” J’allais introduire ma clé dans la serrure quand je m’aperçus que ma porte était entrouverte. Je me plaquai contre le mur. Qui étais à l’intérieur ? M’avait on entendue venir ? L’adrénaline coulait dans mes veines comme du champagne. J’avais conscience de chaque ombre, de chaque rai de lumière. Mon corps était passé en état d’alerte, et je priai Dieu de ne pas avoir besoin de lutter. Je dégainai mon flingue.”

Laurell K. Hamilton ne fouille pas suffisamment les éléments les plus pertinents de son oeuvre, préférant mettre en avant ceux plutôt ordinaires. Si Anita est réanimatrice et tueuse de vampires, c’est le côté réanimateur que l’on aurait aimé découvrir un peu plus, car l’héroïne le dit elle-même, la tuerie de longues canines n’est qu’un plus, une activité secondaire.

Bien que la lecture de ce titre fasse passer le temps, la fin déçoit. Trop rapide, trop facile, seul un détail émeut le lecteur, détail qui, justement, concerne le métier principal d’Anita. On passera aussi sur les noms, véritables clichés du genre qui donne une image comique involontaire des personnages. Tous ces défauts sont-ils excusables du fait de l’âge de ce premier tome? On en doute. Il manque donc indéniablement quelque chose à Anita Blake pour faire partie des livres inoubliables.

” La femme me sourit, mais ses yeux étaient rivés sur mes cicatrices. Elle passa la langue sur ses lèvres. Je vis sa poitrine se soulever d’émotion.
– Viens dans ma chambre, propose l’araignée à la mouche.
– Qu’est-ce que tu as dit ? demanda Philip.
Je secouai la tête. Il ne devait sans doute pas connaître ce poème. Je ne me souvenais plus de la fin. La mouche s’en sortait elle ?

Face à la médiocrité de ce titre, et si vous recherchez vraiment une histoire qui sort de l’ordinaire, La Communauté du Sud est une série de bien meilleure qualité et à l’intrigue bien plus poussée.

55454Grand format : Bragelonne – Plus édité / Poche : Milady – 7.10€55454

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