Claire est le souffre-douleur de la reine de la fac de Morganville. Pour fuir le campus universitaire, elle s’installe dans une étrange maison déjà habitée par Eve la gothique, Shane le dur au coeur tendre, et Michael le musicien noctambule.
Grâce à eux, elle découvre que les vampires règnent sur Morganville.
Entre amitié et amour, les quatre colocataires vont devoir unir leurs forces pour lutter contre la menace grandissante…
Voici sans aucun doute le nouveau phénomène Black Moon. Vampire City, série en 12 tomes écrite par l’américaine Rachel Caine fait renouer le lecteur avec le vampire à la Dracula.
Plus proche de l’univers de Buffy contre les Vampires que celui de Journal d’un vampire, le lecteur suivra Claire, jeune étudiante précoce qui se voit pousser par ses parents, à Morganville, petit bled paumé pour faire ses études. Sauf que, ce que Claire ne sait pas, c’est que la ville comme ses habitants, cachent un lourd secret. Un secret mortel qui pourrait bien causer la mort de la jeune femme. Brimée par les filles de son dortoir, torturée, battue, elle n’a d’autre choix que de fuir et de trouver un autre endroit où vivre. C’est de cette façon qu’elle tombe sur la maison de Michael, Eve et Shane, trois jeunes vivant en colocation. Blessée, à bout, elle va devoir les convaincre de la laisser s’installer dans la demeure qui semble receler d’étranges secrets…
“ Pour la première fois, elle réalisa qu’il manquait quelque chose dans cette ville : des pancartes. Toute sa vie, elle en avait vu accrochées aux poteaux électriques… des affiches pour les chiens perdus, les personnes disparus. Il n’y en avait pas une seule à Morganville. Pas une.” – p 28
Malgré une petite longueur contenue dans les six premiers chapitres, Vampire City est une très bonne surprise.Rachel Caine remet le vampire dangereusement mortel au goût du jour. Exit donc, histoires d’amour langoureuses, et canines sensuels, le danger, la mort, la terreur et la tension plane à Morganville. Pour survivre une seule solution : être dans les petits papiers des dents longues.
Avec un quatuor de choc et une palette de rebondissements, on se prend au jeu rapidement dans ce premier tome. Avec une quête intrigante et des secrets à tout va, l’auteur ne laisse pas une minute à ses lecteurs qui auront du mal à décrocher du livre une fois le chapitre 7 commencé.
“ Des voix lointaines lui parvinrent, et elle éteignit aussitôt la lampe. Elle n’était pas rassurée ; elle n’avait jamais eu peur de l’obscurité, mais l’obscurité était rarement aussi profonde… Il y avait les étoiles, le clair de lune, les lampadaires. Cette pièce-ci était plongée dans un noir total, et une pensée glaçante traversa son esprit : n’importe quelle créature pourrait surgir des ténèbres et l’attaquer sans qu’elle la voie venir.”- p61
Néanmoins, on s’identifie encore difficilement à une héroïne qui collectionne les mauvais choix et les réactions un peu stupides. Un plus pour Shane qui plaira immédiatement ! Le jeune homme aux airs de mauvais garçon allie humour et drame avec brio, de quoi succomber sans difficulté.
Et si le début est un peu lent, le dernier quart de Vampire City rattrape le tout ! On est choqués, surpris, envoutés par les événements qui s’enchainent à toute vitesse. Dommage cependant que le “journal” d’Eve qui ne sert pas à grand chose fasse retomber la pression délicieuse ressentie à la dernière page.
Mais on le sait, avec une fin pareille, on ne pourra que se jeter sur la suite. Et espérons que celle-ci arrive vite ! Voilà un très bon début pour Rachel Caine, souhaitons à Vampire City le succès qu’il mérite amplement !