Calla est entre les mains de ses pires ennemis, les Chercheurs. Mais elle n’a peut-être pas tout perdu : une alliance avec eux lui permettrait de sauver sa meute, détenue par les Gardiens.
L’heure est venue pour Calla de prendre son destin en mains. Saura-t-elle convaincre Ren, celui qu’elle a trahi, de rejoindre son camp ?
Pourra-t-elle compter sur Shay, pour qui elle a tout abandonné?
C’est un an, presque jour pour jour après la lecture du premier tome de Nightshade que je me suis plongée dans sa suite : Wolfsbane.
Je l’avoue, j’ai eu du mal à me replonger dans le monde de Calla. Tout d’abord parce que cela faisait un an, mais également parce que, pendant le premier quart du livre, j’ai pensé que ma chronique serait négative tant cette partie est mauvaise. Finalement, comme vous vous en rendrez compte en lisant les prochaines lignes c’est tout le contraire qui s’est passé.
« Je n’étais plus qu’à quelques mètres d’elle quand quelque chose me percuta violemment. Je fis des tonneaux dans la neige puis, réussissant difficilement à me lever, les pattes tremblantes, le souffle coupé, je me tournai face à mon assaillant. Je crus que mon cœur allait s’arrêter lorsque je plongeai le regard dans celui d’Émile Laroche. L’alpha Bane nous avait pourchassés. » -p109
Commençons par le commencement. C’est plutôt enthousiaste que je me suis mise à découvrir la suite des aventures de Calla, jeune louve que j’avais fort appréciée dans le premier tome de Nightshade. J’ai bien vite déchanté en découvrant une jeune femme soumise à ses pulsions sexuelles, désirant son Shay au point de nous le redire toutes les deux pages et laissant de côté le danger de sa situation. On se demande alors où est passée la guerrière si farouche que l’on aimait tant.
Oui, le premier quart de Wolfsbane semble long, notamment à cause de l’apparition de nouveaux personnages trop rapidement mise en place, que l’on n’apprécie pas tout de suite et que l’on ne comprend pas. Un désir de mettre le lecteur à la place de Calla ? Peut-être. Toujours est-il que cela ne donne pas l’effet escompté. Entre ces nouveaux venus et une héroïne que l’on ne reconnaît plus, je me suis sentie perdue, cherchant un visage rassurant, en vain.
« – Quelque chose ne tourne pas rond. Je ne sais pas exactement quoi, mais les meutes des Protecteurs ont changé. Les patrouilles telles que je les connaissais ne sont plus d’actualité. Silas retroussa les lèvres, puis me fit signe de continuer.
Émile Laroche dirigeait des loups Nightshade. (Mes épaules se contractèrent au souvenir de mon combat contre Sasha.) Je n’arrive pas à imaginer comment une telle chose est possible.
À la mention d’Émile, Monroe serra les mâchoires.
L’alpha Bane patrouillait avec les Nightshade ? demanda Silas sans lever le nez de ses notes.
Ils ne patrouillaient pas, répliquai-je, glacée. Ils chassaient. Ils nous chassaient. » – p122
Heureusement, tout change rapidement. C’est bien simple, en tournant une simple page, la qualité s’améliore d’un coup. Calla met ses sentiments de jeune pucelle de côté et reprend son rôle d’alpha et guerrière chevronnée (même si on pourra lui reprocher de se laisser porter par les événements par moment), et l’action pointe enfin le bout de son nez. Attention tout de même, certains pourraient être surpris face à une montée de la violence et de la noirceur qui s’empare du tome. Un point que j’ai personnellement beaucoup aimé puisque c’est à partir de là que j’ai commencé à retrouver le monde qui me plaisait tant.
Concernant les personnages, j’ai finalement appris à aimer ces nouveaux venus que l’on nous impose si brutalement, ma préférence allant à Connor, un gars comme je les aiment, avec du répondant et un charisme de malade. Je me suis néanmoins sentie en manque, n’ayant pas eu une dose suffisante de Ren. Parce que, et là je sens que je vais me faire des ennemies, je ne supporte pas Shay et ce, depuis le début. Pour moi, il n’y a pas d’autre couple possible que celui de Calla et Ren, deux personnages si liés, si complémentaire que c’est une honte de les séparer (on pourrait dire que c’est Juliette qui laisse tomber Roméo pour le premier gringalet venu, une hérésie).
« J’en avais la chair de poule. Nous en avions trop appris, nous avions retourné trop de pierres dissimulant des horreurs auxquelles, désormais, nous ne pouvions plus échapper. J’avais toujours eu conscience de la cruauté de mes maîtres, mais je savais désormais qu’ils ne se contentaient pas d’utiliser les forces des Enfers ; ils s’y étaient volontairement soumis. » – p145
De la surprise, du rebondissement, des petits événements qui font sourire et d’autres où l’on se dit « AH ! J’en étais sur ! », voilà ce qui, pour moi, résume à merveille Wolfsbane. Si l’on oublie ce premier quart décevant, j’ai pris mon pied à lire ce tome tout en sachant à quel point j’allais me sentir frustrée de ne pas pouvoir lire la suite immédiatement. D’autant que l’action finale, extrêmement passionnante (vous ne voudrez pas en ressortir une fois dedans) se termine en cliffangher (fin ouverte) haletant.
Mais enfin voilà, le « mal » est fait, et j’espère que vous en ferez de même parce que ce tome est le digne successeur du premier. Espérons que la suite, Bloodrose, ne se fera pas trop attendre. Une chose est sûre, si celle-ci paraît avant, je n’attendrais pas un an pour l’apprécier !
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