Theodora Van Alen, une adolescente plus vintage que Prada, est élève au prestigieux lycée Duchesne, où étudient les jeunes gens de bonne famille de New York. Lors de son quinzième anniversaire apparaît sur sa peau un étrange entrelacs de veines. Aussitôt après, elle intègre sur invitation l’étrange groupe des sang-bleu : des vampires qui ne mordent que pour se nourrir sans jamais tuer. Mais quand une élève est retrouvée morte, vidée de son sang, Theodora a des soupçons : elle décide d’en savoir plus sur les sang-bleu, à ses risques et périls…
Ce livre traînait dans ma PAL depuis 2008 ! Allez savoir pourquoi, cela m’agaçait de voir sa tranche violette me narguant à chaque fois que je regardais en direction des livres à lire. J’ai décidé de me lancer dedans pour l’expédier rapidement. Car, disons le honnêtement, je n’en attendais vraiment rien.
Il faut dire que le résumé de quatrième de couverture n’aide pas. Présenté comme une sorte de chick-lit aux dents longues, Les Vampires de Manhattan est en réalité bien plus que ça.
De l’autre côté de la rue, Theodora vit un taxi s’arrêter et un grand blond en sortir.Au moment où il prenair pied pied sur la chaussée, un second taxi surgit en trombe dans le sens inverse .
Il fit une embardée brutale et sembla tout d’abord en mesure de l’éviter, mais au dernier moment le garçon se jeta devant lui et disparut sous ses roues. Le taxi ne s’arrêta même pas et poursuivit sa course folle comme s’il ne s’était rien passé.
-Oh, mon dieu ! hurla Theodora.
Le garçon était touché , elle en était sûre. Il s’était fait renverser, il devait être mort.
-Tu as vu ça ? demanda-t-elle en cherchant frénétiquement des yeux Oliver, qui semblait s’être volatilisé.
Theodora traversa la rue en courant, certaine de trouver un cadavre, mais le garçon était debout face à elle. Sain et sauf.
-Tu devrais être mort, chuchota-t-elle.
-Pardon? demanda-t-il avec un sourire perplexe.
Pour pouvoir savourer réellement ce livre, il faut bien attendre la moitié de l’histoire. Et c’est là, son plus grand défaut. Si le ton est résolument chick-lit en première partie avec du Prada, du bon chic bon genre et des marques de luxe citées à la pelle (et qu’est-ce qu’on s’en tape), la seconde moitié change du tout au tout.
Plus sombre, plus fantastique, les vampires débarquent et les choses sérieuses commencent. L’occasion de vraiment découvrir les personnages qui composent la série. Et il y en a un bon paquet. Parmi eux, j’ai beaucoup aimé le personnage de Theodora, une jeune fille hors convention. Bien qu’elle fréquente la haute, contre son gré, elle est elle-même, bonne vivante, un peu casse-cou, spéciale.
Il l’attira contre lui, au point qu’elle sentit battre son coeur dans sa pointrine. Elle se sentait étonnamment calme et concentrée…comme si c’était le seul endroit endroit au monde où elle fut à sa place.
Il s’inclina, frottant doucement le nez contre le sien, et elle leva le menton pour se laisser embrasser.
Lorsque leurs lèvres se joingnirent et que leurs langues se touchèrent, ce fut comme s’ils s’embrassaient en cent endroits différents, et leurs sens furent envahis de perceptions nouvelles et de souvenirs anciens. Il l’embrassait, et leurs âmes se fondaient l’une dans l’autre comme une mélodie plus vieille que le temps.
-Charmant tableau.
Theodora et Jack s’éloingnèrent l’un de l’autre.
Debout devant eux, Mimi applaudissait lentement.
C’est, avec Jack et Mimi, le personnage qui sort vraiment du lot dans ce premier tome. On la sait hors du commun, on sent son potentiel et, à elle-seule, elle réussit à nous donner envie de lire la suite.
Suite que je ne pensais même pas lire, je l’avoue. Mais la fin du tome et ses nombreuses révélations m’ont fait changer d’avis. Melissa de la Cruz sait comment harponner ses lecteurs. Et sa vision du vampirisme me plait. Adieu vampire cliché archi-connu. L’auteur réinvente le mythe. Ici, les vampires sont des êtres déchus des cieux. Et ce n’est pas leur enveloppe qui vit éternellement. C’est leur sang. Chaque vampire vit pendant un cycle (environ cent ans). Il peut, soit décider de stopper son cycle et de rester immortel, soit continuer et se reposer (mourir en somme) pendant un temps donné. Son sang est alors récupéré pour pouvoir permettre à sa vie, sa mémoire et ses souvenirs de perdurer et de se réincarner dans une nouvelle enveloppe. Une fois que son cycle recommence, le vampire ne récupère sa mémoire qu’à son adolescence.
Le noir est la couleur de la nuit, mais le blanc est la véritable couleur de la mort.
Avouons-le, moi, un truc comme ça, ça me plait ! Et quand c’est bien amené avec un fait divers américain bien mal connu, celle des Croatan, je ne peux qu’accrocher. J’ai découvert cette histoire dans un épisode de Supernatural. Il existe 13 colonies anglaises, fondatrices des USA. L’une d’elle était connue sous le nom de Colonie de Roanoke. Si elle est connue aujourd’hui, ce n’est pas pour ses accomplissements. Mais parce qu’elle a disparue.
Tout s’est passé en 1587. Le groupe de colons envoyé par la Reine pour établir une colonie en Virginie (actuelle Caroline du Nord), composé de 91 hommes, 17 femmes et 9 enfants débarque sur les terres américaines. Le lieu est nommé Roanoke Island. Les hommes font connaissances avec un groupe d’indigènes, les Croatan. La relation tourne au vinaigre lorsqu’un colon est assassiné par les indiens.
Un homme, John White, responsable de l’expédition est dépêché pour retourner en Angleterre afin d’avoir des renforts. Il mettra trois ans à revenir. A son retour, il ne trouvera aucune trace de la colonie. Celle-ci a mystérieusement disparue et White ne trouve pour seul indice qu’un mot, gravé sur l’une des palissades du fort : Croatan.
Cette histoire est une des plus mystérieuses du folklore américain et déchaîne, aujourd’hui encore les passions.
C’est sur cette histoire qu’est réellement basée Les Vampires de Manhattan. Et je trouve celle-ci passionnante. Si ce premier tome démarre doucement, il corrige rapidement ses défauts pour offrir un scénario intéressant et prometteur.
J’ai hâte de lire la suite, déjà commandée et de savoir ce qui va se passer pour Théodora et les Sang-Bleus. Tant de questions dont j’attends les réponses. Une très bonne surprise !
Le premier tome est pas mal, après c’est un peu lassant!
J’ai lu toute la saga il y a un bout de temps mais j’en garde un bon souvenir. Si un jour j’ai le temps, je les relirai peut être 🙂
J’ai lu les 3 premiers tomes mais maintenant j’arrête !!! C’est lassant je trouve !!!
J’ai pas encore commencé le deux, j’attends de voir. Mais ça se laisse bien lire en tout cas.