Tally est enfin devenue une sublime Pretty. Elle a de grands yeux pailletés, un visage et un corps parfaits ; tout le monde l’apprécie, et son petit copain est craquant. Ses rêves les plus fous sont devenus réalités.
Mais au coeur de cette vie de fête, de luxe high-tech et de liberté, perce un sentiment de malaise : quelque chose ne va pas, quelque chose d’important. Un jour, Tally reçoit un message, écrit de sa propre main lorsqu’elle était Ugly… A mesure qu’elle le lit, les souvenirs reviennent : sous la beauté parfaite et le bonheur absolu des Pretties se cache une effroyable vérité.
Désormais pour Tally un choix cruel s’impose : oublier à tout prix cette vérité ou fuir la cité pour sauver sa peau.
Après avoir dévoré le premier tome, je me suis littéralement jetée sur la suite, ne voulant pas subir de pause entre Uglies, Pretties et Specials. C’est donc quelques jours après la fin d’Uglies, le temps que ma commande arrive, que j’ai pu découvrir la suite des aventures de Tally Youngblood.
Et que dire de cette suite ? Si je l’ai largement préférée à Uglies, il n’en reste pas moins que ce tome possède quelques défauts légèrement embêtants. Défauts dont je parlerai un peu plus bas. Mais avant, place aux bons côtés de Pretties.
Chacun en ce bas monde était conditionné par son lieu de naissance, engoncé dans ses croyances, mais on devait au moins tenter de penser par soi-même. Sans quoi, autant vivre dans une réserve, et adorer une bande de dieux foireux.
On l’avait quittée sur le point de devenir Pretty après s’être livrée d’elle-même à New Pretty Town, on retrouve aujourd’hui une Tally Youngblood avec des lésions au cerveau et pour seul plaisir celui de traîner en compagnie de ses amis, les Crims. Un peu naïve, faible et fragile, c’est une jeune fille plus mature, plus au fait de sa condition que l’on retrouve dans Pretties. Mais une Tally abrutie également par l’Opération et l’amour.
Un amour que l’on connait sous le doux nom de Zane. Le personnage intéressant : c’est lui ! Différent, “intense”, le jeune homme est un anti-héros dans l’âme. C’est lui qui va enclencher l’intrigue et se démarquer d’une héroïne quelque peu mise de côté. Les amateurs de Shay seront ravis de retrouver la jeune fille, tandis que ses détracteurs ne pourront s’empêcher de la trouver plus insupportable que jamais. Vraiment, elle m’a tapée sur les nerfs. Il est rare que je trouve un personnage de fiction si détestable, mais pourtant, Shay remporte la palme haut la main. Ajoutons également que Peris n’aura pas servi à grand chose et se révèle finalement un personnage au potentiel gâché, seulement bon à tenir la chandelle.
Le prince se glissa à travers la meurtrière, prit la princesse entre ses bras et l’éveilla d’un baiser. Redescendre et repasser devant le dragon ne présentait aucun intérêt, car il s’agissait d’un rêve et non d’un film ou même d’un conte de fées. Tout se terminait par un baiser – une fin heureuse et classique. A l’exception d’un détail.
Le prince était moche.
Côté intrigue, les choses se passent lentement mais restent captivantes. Plongeant au coeur de la nature, nous allons de découvertes en découvertes. Il est dommage cependant que le tout mette du temps à démarrer. En effet, une bonne moitié du livre est consacré à “comment se débarrasser du mouchard permanent qui me colle à la peau”. Un élément du scénario qui aurait largement pu prendre un gros quart de moins.
Mais une fois que ça démarre, impossible de détacher de Pretties. L’appréciation de la série va crescendo et, malgré ses longueurs, Pretties se préfère largement à Uglies. Car il s’agit d’un tome de transition. Ici, Scott Westerfeld nous prépare pour le grand show. Et croyez-moi, il en vaut largement la peine !
– Je pars.
Elle embrassa très vite Peris, puis passa une jambe pas dessus la rambarde
– Tally ! (Il lui agrippa la main) Tu risques d’y rester ! Je ne veux pas te perdre…
Elle se dégagea violemment, et Peris recula, pris de peur. Les Pretties n’aimaient pas les conflits. Les Pretties ne couraient pas de risques. Les Pretties ne disaient jamais non.
Tally avait cessé d’être Pretty.
– Tu m’as déjà perdue, dit-elle.
Et, empoignant sa planche, elle se jeta dans le vide.
Reste qu’il vous faudra passer au travers du langage limité des Crims et de leur sale manie de tout trouver “intense” et “foireux”. Une répétition de mot qui lasse à force, comme ce sera le cas dans Specials avec “glacial”.
En attendant, Pretties se révèle encore meilleur qu’Uglies, de par son héroïne évoluant à plusieurs niveaux et par ses nouvelles intrigues. Nul doute, Specials promet d’être un final explosif ! A la hauteur de nos espérances !
Grand format : PKJ – 13.50€ / Poche : PKJ – 7.90€
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Je les a lus il y à quelques années déjà, et cette “Trilogie + 1” je l’ADORE !
Tip top ton blog! j’ai récemment lancé le mien, n’hésites pas à venir y faire un tour! ++ Julian