Komaki était une lycéenne ordinaire, jusqu’au jour où elle fait un étrange rêve… Au réveil, la jeune fille constate avec surprise qu’un drôle d’individu s’est installé dans sa tête, et ne cesse de lui parler. Perturbée, Komaki va en plus découvrir que son odorat est désormais sur-développé. Et tandis qu’un nouveau monde sensuel s’ouvre à elle, son quotidien va peu à peu s’effriter. Amitié, amour… et mensonges ! Et si autour d’elle, d’autres camarades étaient aussi parasités ?
Voilà un titre comme on en a jamais vu. Imaginez : des extra-terrestres débarquent sur Terre. On les voit déjà avec leurs gros vaisseaux, effrayant la population et semant la terreur. Que nenni ! Vous ne le savez pas, mais un extra-terrestre a peut-être élu domicile dans votre cerveau en ce moment même ! Afin de survivre suite à une catastrophe, certains d’entre-eux n’ont pas eu d’autre choix que de parasiter notre système nerveux. C’est ce qui arrive à Komaki. Du jour au lendemain, la jeune fille va se mettre à entendre une voix dans sa tête et à sentir d’étranges odeurs. Les ennuis commencent pour elle. Pour se débarrasser de son squatteur, elle n’a pas d’autre choix que de lui venir en aide.
Pas de doute, un scénario comme celui-ci, il fallait y penser ! Et découvrir de la science-fiction dans un genre comme celui du shôjo, c’est encore plus délirant ! Delcourt vise haut avec cette oeuvre hors du commun, et on comprend rapidement pourquoi.
Car loin de proposer une histoire toute simple, Parapal n’hésite pas à aborder des thèmes difficiles comme le regard des autres sur soi, ses conséquences, son acceptation et comment changer : l’évolution d’un personnage et ses différentes facettes en somme. Un choix peu banal et surtout compliqué à traiter. Mais loin d’être inintéressant. Ainsi, grâce à son nouveau don, Komaki va développer une nouvelle vision de son quotidien, de son monde et des gens qui l’entourent.
Parapal pose de nombreuses questions, quitte, parfois, à surprendre son lectorat en parlant d’un thème tabou : le viol. Sans en faire l’apologie, la mangaka explique que la vision que l’on porte sur soi, que l’on renvoie donc aux autres, peut parfois conduire à des situations dramatiques. C’est ce qui arrive en fin de volume à l’un des personnages. Sa réaction et celles de nos deux héros nous amène à nous remettre en question. Comment la victime réagira-t-elle une fois le choc passé ? Cet événement va-t-il la détruire ? Arrivera-t-elle à le surmonter ? Et surtout : de quelle manière ?
En dehors de son thème atypique, Parapal fait également évoluer des personnages charismatiques que l’on apprend très rapidement à aimer. Malgré son caractère bien trempé, Komaki (qui me fait un peu penser à un écureuil, allez savoir pourquoi) se fait voler la vedette par Tsurumi. Ce garçon ronchon, un peu bizarre, s’émoustillant à la moindre étrangeté, provoque un gros boum dans notre petit coeur (en tout cas, moi, c’est mon personnage préféré).
Parapal réussit à captiver son lecteur du début jusqu’à la fin. Encore un shôjo surprenant signé Delcourt !
Mangaka : Takumi Ishida / Nombre de tomes : 9 (6,99€ – Fini) – Anime : Non
Ah je cherche justement des nouveaux Shojo à découvrir !
Belle chronique qui donne envie de découvrir Parapal 🙂 . J’hésite toujours étant donné que je n’aime pas beaucoup les histoires scolaires.
Sinon, je voulais relever quelque chose dans ta chronique “Et découvrir de la science-fiction dans un genre comme celui du shôjo, c’est encore plus délirant!”. En fait, la science fiction dans le shôjo, ça existe depuis belle lurette. Les shôjo sont juste des manga qui ont été prépubliés pour une cible féminine, mais tous les genres y existent (science fiction, aventure, horreur, fantastique, fantasy, policier, historique, romance, comédie, drame…). Mais en effet, un shôjo plutôt orienté sentimental et scolaire, matiné de SF, ça attise la curiosité…
Je suis au courant pour le shojo. J’en lis depuis des années. Mais j’ai voulu mettre l’accent sur le caractère exceptionnel de parapal. Il reste que l’on ne voit pas beaucoup de sf dans le shojo. C’est plus fantastique ou fantasy généralement
Si mais ils ne sont pas traduits. Moto Hagio par exemple est une grande auteure de shôjo SF. Reiko Shimizu également. Il y a eu pas mal de SF dans les années 80, je sais un peu moins aujourd’hui, mais la SF a été une grande préocupation dans ces récits écrits par des femmes, et où il était possible de créer un autre monde (moins “masculin” je dirais). Pour Parapal, cette incursion SF dans un récit plus scolaire m’intrigue beaucoup… arg >_< .
Désolée pour le commentaire mais c'est la phrase qui m'a tiquée.
C’est moi qui me suis mal exprimé. Je voulais surtout parler des shojo en france. Je ne lis pas le japonais pu les scans donc je me cantonne aux sorties françaises. 🙂
[…] Parapal, un shôjo qui sent bon les ennuis ! […]
oui c est vrai .moi depuis qu’il est bon et intéressent sa me va . a près ,je sais pas…
[…] Parapal, un shôjo qui sent bon les ennuis ! […]