Ivy croit profondément aux anges et possède une collection de figurines les représentant. Pour elle, ils l’accompagnent dans les moments difficiles de sa vie.
C’est particulièrement le cas depuis le remariage de sa mère avec un homme dont le fils, Gregory, a l’âge d’Ivy et un caractère étrange.
Heureusement Tristan, le garçon le plus adulé du lycée est fou amoureux d’Ivy, et elle partage ses sentiments. Mais leur bonheur est menacé…
Premier tome d’une trilogie, Le Baiser de l’Ange déçoit malgré une quatrième de couverture alléchante.
Si le domaine des anges était intéressant, la direction que l’auteur fait prendre à son titre est terre à terre, maladroite et sans surprise. Doté d’une écriture simpliste aux nombreuses répétitions (on retrouvera une dizaine de Tristan et d’Ivy toutes les deux pages), Le Baiser de l’Ange laissera le lecteur de marbre et insensible au destin trop prévisible du couple ainsi qu’aux prières ridicules d’Ivy, auquel le lecteur ne s’identifiera pas, le seul personnage vraiment marquant étant Philip, secondaire dont le rôle n’est pas assez important.
«- Oserais-je te dire que tes… euh… que tes paillettes trempent dans la soupe?
Ivy se redressa d’un coup. Grégory éclata de rire et lui offrit sa serviette.
– Cette robe risque de t’attirer beaucoup d’ennuis, lui dit-il d’un ton taquin. Elle a failli aveugler Tristan Carruthers.
Ivy sentit le feu lui monter aux joues. Elle voulait faire remarquer à Gregory que c’était Eric, pas elle…
– Je plains la table que lui et son copain vont servir ce soir, ajouta Gregory, toujours avec un large sourire.
J’espère que ce ne sera pas la nôtre.
Tous deux scrutèrent la pièce des yeux.
«Moi aussi, songea Ivy. Moi aussi.»» – p35
Comprenant 16 chapitres, on pourrait penser que l’intrigue du Baiser de l’Ange avance plutôt rapidement, eh bien non. Posant les bases, ce tome 1 met en avant pendant 13 chapitres une relation banale et peu accrocheuse qui pouvait tenir en seulement quelques pages. On sera également rapidement agaçé de découvrir trois copiés-collés de la même scène en début, milieu et fin de tome, une redondance inutile qui prouve un manque de renouvellement de la part de l’auteure.
Devant la recrudescence de livres sur les vampires, Le Baiser de l’Ange propose une histoire mettant en scène une créature que l’on a l’impression de ne pas voir souvent. Mais il n’en est rien. Car des livres sur les anges, mais aussi sur les amours condamnés ce n’est pas nouveau, loin de là. Déjà vu, déjà fait, le titre d’Elizabeth Chandler ne satisfera que les lecteurs qui n’ont encore lu que peu de chose. Pour les autres, on a déjà fait bien mieux.
«Les yeux de l’animal flamboyèrent. Puis une lumière apparut derrière lui, un éclat vif et soudain, en halo autour de sa silhouette sombre. Un autre véhicule arrivait en face. Les arbres les emmuraient. Que ce soit à droite ou à gauche, il n’y avait aucun espace où se réfugier.
– Arrête! Hurla Ivy.
– Je…
– Mais arrête ! Pourquoi est-ce que tu ne t’arrêtes pas ? Le supplia-t-elle. Tristan, arrête !
Le pare-brise explosa.
Pendant des jours et des jours, Ivy n’aurait pour seul souvenir que la cascade de verre.» – p12
Néanmoins, bien que ce premier tome soit très décevant, les trois derniers chapitres faisant démarrer réellement l’histoire proposent une idée intéressante et une suite qui pourrait l’être tout autant. Avec si peu de pages, il faudra attendre de lire le deuxième tome (voire le troisième) pour ce faire un avis définitif sur cette série. Mais si vous cherchez un titre pour vous évadez complètement, Le Baiser de l’Ange n’est pas ce qu’il vous faut…