Il y a peu encore, Eragon n’était qu’un simple garçon de ferme, et Saphira, son dragon, une étrange pierre bleue ramassée dans la forêt… Depuis, le sort de plusieurs peuples repose sur leurs épaules. De longs mois d’entraînement et de combats, s’ils ont permis des victoires et ranimé l’espoir, ont aussi provoqué des pertes cruelles. Or, l’ultime bataille contre Galbatorix reste à mener. Certes Eragon et Saphira ne sont pas seuls, ils ont des alliés : les Vardens conduits par Nasuada, Arya et les elfes, le roi Orik et ses nains, Garzhvog et ses redoutables Urgals. Le peuple des chats-garous s’est même joint à eux avec son roi, Grimrr Demi-Patte. Pourtant, si le jeune Dragonnier et sa puissante compagne aux écailles bleues ne trouvent pas en eux-mêmes la force d’abattre le tyran, personne n’y réussira. Ils n’auront pas de seconde chance. Tel est leur destin. Il leur faut renverser le roi maléfique, restaurer la paix et la justice en Alagaësia.
Quel que soit le prix à payer.
Enfin ! Après un mois de lecture intensive je peux enfin vous parler du quatrième et dernier tome de la saga de l’Héritage. Attendu depuis un moment, celui-ci conclut l’histoire d’Eragon et de la guerre contre Galbatorix.
Bien que j’ai détesté le troisième tome au point d’être plutôt sceptique sur cette conclusion, je dois le reconnaître, L’Héritage est bien meilleur même si loin d’être exempt de défauts. Ainsi, si l’opus propose nombre de chapitres captivants comme les prises des cités de l’empire et, bien entendu, l’affrontement ultime, le tout est noyé sous une pluie de chapitres longs et parfois inutiles à l’action principale.
-Soyons sur nos gardes, souffla Wyrden.
Angela émit un gloussement :
-Et comment pensais-tu procéder ? En soufflant dans une trompette pour annoncer notre arrivée ?
L’elfe parut vexé, mais il ne répliqua rien.
Impossible d’y entrer totalement quand l’on a qu’une hâte : arriver aux moments les plus captivants. Bien que le mélange de chapitres ayant pour héros tantôt Eragon, tantôt Roran est une bonne idée, il est impossible de s’intéresser pleinement à ce dernier quand l’action principale est si intéressante. Malgré les interrogations que l’on pouvait avoir, Christopher Paolini offre une bonne conclusion à sa saga. Tout y est mûrement réfléchi et cela se ressent dans la lecture.
Je me demandais vraiment comment celui-ci coucherait sur papier cette confrontation que l’on attendait tous depuis le premier tome, celle entre Eragon et Galbatorix. Le challenge semblait impossible et l’auteur s’en sort très bien. Tout paraît logique et on est très agréablement surpris et satisfaits par son choix. Dommage ceci-dit, que l’auteur nous nous propose pas un véritable challenge avec un Shruikan décrit comme effrayant mais dont le rôle est bien minime…
Apprends à ceux que tu formeras à ne pas vivre dans la peur.
À petites doses, la peur est stimulante ; quand elle t’accompagne constamment, pesamment, elle ronge ton identité et t’empêche d’accomplir ce que tu sais devoir accomplir.
Il faudra également compter sur une fin en plus de quatre chapitres, où se succède des éléments peu intéressants qui auraient pu largement tenir sur deux chapitres maximum. Même si l’on s’attend à ce que l’on lit,on aurait aimé un peu plus de surprise et de rebondissements sur une fin qui reste ouverte et laisse présager un autre cycle à venir (ce que l’auteur confirme plus ou moins dans sa postface). Si vous avez lu Le Seigneur des anneaux, attendez-vous également à lire une fin qui rappellera certains éléments de la conclusion de l’œuvre de Tolkien.
Néanmoins, ce tome a également de très bons côtés, et il ne faudrait pas l’oublier. Eragon a mûri lui aussi et devient bien plus supportable que dans l’opus précédent. On voit enfin le combattant, le guerrier qu’il devait devenir. Cependant, c’est Glaedr qui m’a le plus touché dans ce livre. Après avoir perdu son dragonnier, le dragon est anéanti. Sa transformation est telle qu’on le découvre véritablement dans ce livre où l’histoire des dragons nous est plus longuement dévoilée. Sans qu’on le voit venir, Christopher Paolini nous offre un important retournement de situation en deux chapitres clés où l’on ne peut que rester scotchés, dans l’incapacité à laisser le livre de côté.
Aucun chat-garou ne parut remarquer les gens qui les regardaient, alignés de part et d’autre de la salle, jusqu’à l’instant où Grimrr parvint à la hauteur d’Angela, l’herboriste. Debout près de Roran, elle tricotait une chaussette rayée à l’aide de six aiguilles.
Les yeux de Grimrr s’étrécirent, ses cheveux se hérissèrent – de même que les poils de ses gardes -, ses lèvres se retroussèrent sur deux crocs blancs recourbés, et il émit un sifflement sonore.
Levant le nez de sa chaussette, Angela lâcha avec une tranquille insolence :
-Cui cui.
Vous l’aurez compris, la lecture de ce dernier tome se révèle longue et parfois ardue. On appréciera néanmoins ce tome où l’on retrouve une qualité d’écriture proche de celle de L’Aîné et dont la conclusion est parfaite. Reste tout de même que l’auteur a encore besoin de corriger certains points, puisque clairement, L’Héritage auraient largement pu faire 200 à 300 pages de moins sans porter atteinte à la qualité des moments d’actions.
Grand Format : Plus disponible / Poche : Bayard – 11.90€
[…] Du même auteur : Eragon, l’Ainé, Brisingr, L’héritage […]
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