Après la catastrophe qui s’est abattue sur la terre, Jenny et Alex se trouvent plongés dans Memoria, une dimension mentale qui n’existe qu’à travers leurs propres souvenirs.
Est ce pour eux l’espoir d’être réunis dans une vie nouvelle ?
Ou un cauchemar dont ils ne peuvent s’échapper ?
Un an que je l’attendais ! Un an !
Multiversum revient une nouvelle fois pour un second opus très attendu donc. Mais que vaut donc cette suite ? Est-elle à la hauteur ?
Bon, vous vous en doutez vu la note attribuée, j’ai adoré Memoria. Multiversum se finissait sur un cliffangher de folie et j’ai clairement pleuré de désespoir, au moment de tourner la dernière page, de ne pas savoir lire l’italien pour enchaîner directement. J’ai donc pris sur moi et mis ma patience à rude épreuve. Et une fois ma patience récompensée, il était enfin temps de se plonger dans Memoria.
– L’histoire des électrochocs.
– Exactement. Écoute… Nous sommes dans un lieu de souvenirs, c’est bien ça ?
Marco regarda autour de lui. Le soir tombait, et les lumières artificielles commençaient à briller dans les rues de Barcelone. L’air se rafraîchissait, un vent froid venait de la mer. Dans les rues, il n’y avait que de rares passants. Et quelques personnes qui n’auraient pas dû se trouver là. Mais qui s’y trouvaient.
– Oui.
– Bien. Est-ce que toi aussi tu vois mes parents, là-bas ?
Marco se tourna aussitôt et observa attentivement les rues au-delà de l’enseigne du casino, près de l’entrée d’un parking devant lequel quelques voitures de luxe attendaient.
– Oui.
– Parfait. Maintenant, c’est toi qui vas regarder. Je vais tenter d’obtenir certaines réponses.
Memoria débute directement là où s’était conclut Multiversum. Après un an forcément, il a fallu se remettre dans le bain mais ce ne fut pas aussi difficile que je l’ai cru. La plume, toujours aussi merveilleuse de Leonardo Patrignani nous fait nous sentir immédiatement chez nous dès les premiers mots de l’histoire.
Et quelle histoire ! Bien différent du premier tome, Memoria se divise en deux arcs. Le premier, consacré à Memoria est assez court, contrairement à ce que l’on aurait pu penser. Leonardo Patrignani sait où il va et ne perds pas un instant, tissant la trame de l’histoire de manière précise et organisée. Impossible de savoir à l’avance où l’on va, l’auteur étant plein de surprises.
On suit donc Jenny, qui prend rapidement la place d’héroïne majeure. Une suite logique lorsque l’on sait que c’est Alex que l’on a suivi pendant tout Multiversum. Si la jeune fille m’est assez antipathique (je partage le même nom qu’elle, certes, mais je la trouve insupportable), toute la seconde partie de l’intrigue (dont je ne parlerai pas dans les détails pour ne pas vous spoiler) offre une nouvelle vision d’elle. Plus innocente, plus fragile encore que dans le premier tome.
Malgré quelques longueurs, nécessaires pour poser sa nouvelle intrigue, Memoria est une réelle réussite. Leonardo Patrignani nous charme encore une fois et laisse nos coeurs meurtris de l’attente qui se profile pour dévorer le troisième et dernier opus de sa trilogie : Utopia. Prions pour que Gallimard nous publie un peu plus vite cet ultime tome.
Grand Format : Gallimard – 15€ / Poche : Gallimard – 7.75€
Le premier tome avait été un réel coup de coeur et j’attendais cette suite avec impatience. Il faut absolument que je me plonge dedans.