Pendant sept ans, Alison Arngrim a joué une môme méchante, intrigante, égoïste, menteuse et manipulatrice dans une des séries de télévision les plus aimées au monde. Alors que les millions de téléspectateurs de La Petite Maison dans la prairie détestaient Nellie Oleson et ses pitreries diaboliques, Alison en vint à aimer son personnage la liberté et l’ assurance que Nellie lui inspirait. Dans La Petite Garce dans la prairie, Alison Arngrim raconte son enfance à Hollywood avec ses parents excentriques (Thor Arngrim, manager d’artistes comme Liberace, dont l’ appétit pour la publicité était insatiable, et la légendaire actrice de voix Norma MacMillan, qui jouait aussi bien Gumby que Casper le gentil fantôme) et évoque des moments inoubliables et truculents dans les coulisses de La Petite Maison. Alison raconte tout cela avec un esprit mordant, mais elle aborde aussi avec courage les défis qu’elle dut affronter : ses batailles pour survivre à une histoire traumatique d’abus sexuel, pour vaincre sa dépression et sa timidité paralysante et pour faire face au secret que son père lui cacha pendant vingt ans. Elle partage également avec nous la terrible douleur de la perte de son mari de télévision et meilleur ami, Steve Tracy, emporté par le SIDA. Cet événement lui inspira une seconde carrière dans l’activisme social et politique. Nellie Oleson lui aura appris l’audace, l’intrépidité et la détermination, elle sera éternellement reconnaissante à la plus grande petite garce dans la prairie de lui avoir montré le chemin.
Thèmes : Hollywood, Cinéma, Série TV, La Petite Maison dans la Prairie, Acting, Nellie Oleson, Enfant Acteur, Politique
TW: Abus sexuels, Dépression, Mort, VIH
Elle a terrorisé des générations entières, attisé les foudres des pro-Laura et des pro-Marie, Nellie Oleson est de retour… enfin presque ! Car ici, si l’on découvre de nombreuses anecdotes sur le tournage d’un des shows les plus diffusés dans le monde (quand on y pense, ça fait tout de même plus de 30 ans que Carrie se casse la gueule dans cette foutue prairie!), c’est le quotidien d’Alison Arngrim que l’on nous dévoile.
Parce qu’aujourd’hui encore, nombreuses sont les personnes qui font l’amalgame entre le personnage de Nellie et celle qui l’interprétait, Alison. C’est son parcours que l’on découvre dans ces pages. A mille lieux de son rôle, la petite Alison n’a pas eu une vie simple.
Jouer Nellie et être marquée à vie comme “garce” est la meilleure chose qui pouvait m’arriver. J’entends souvent des acteurs se plaindre d’être éternellement identifiés à des personnages qu’ils ont joués par le passé. Ils les rejettent, refusent de parler de ce “vieux feuilleton”, méprisent leurs fans, les trouvent idiots ou pas cools. Pas moi. Lorsque j’ai trouvé ce qui me permettrait de faire bouillir la marmite, je n’ai jamais craché dans la soupe. Le coeur joyeux, débordant de gratitude, je serre contre moi Nellie Oleson, La Petite Maison dans la prairie et les fans du monde entier.
Élevée par des parents qui n’en ont que le titre, violée dès l’âge de six ans et pendant plusieurs années par son frère aîné, elle doit se construire dans un quotidien qui ne cesse de changer. A lire son passé, on découvre comment, avec courage et détermination, elle se sort de cet univers difficile et fait de ces expériences, un point fort pour aider les autres.
Il ne faut pas croire qu’Alison Arngrim dévoile tout au long de son livre des instants sombres, non. Anecdotes croustillantes, explications sur son quotidien sur le tournage de La Petite Maison… et sur ses relations amicales avec Melissa Gilbert, on sent une douce nostalgie et des souvenirs tendres qui prennent le dessus sur les plus durs, les plus amers.
Il était difficile de ne pas se sentir belle lorsqu’on savait que l’homme qui nous maquillait avait été le maquilleur de Marilyn Monroe […]. Whitey avait toujours sur lui une pince à billets en or. […] Il y avait ces mots gravés : “Tant que je suis encore chaude – Marilyn”. Je trouvais cette inscription très étrange et j’allais ouvrir la bouche pour demander ce que diable cela voulait dire lorsque Whitey la reprit et la rangea précipitamment. Gladys me jeta un regard signifiant “pas de commentaire” en secouant la tête. Dès que Whitey eut quitté la pièce, elle me dit que c’était un sujet sensible. L’inscription faisait référence au fait que Marilyn disait en rigolant à Whitey : “Oh Whitey, tu maquilles tellement bien ! Quand je serai morte, je voudrais que tu me maquilles tant que je serai encore chaude !”. Un jour, elle lui donna la pince à billets. Ce cadeau serait resté une plaisanterie si elle n’était pas morte tragiquement à l’âge de 36 ans et que Whitey n’avait pas été à la morgue maquiller le visage de son amie décédée.
Dans ce livre, la meilleure amie de Nellie raconte tout. L’avant, le pendant et l’après La Petite Maison, ses douleurs successives lorsqu’elle perd son meilleur ami, Steve Traçy (Percival dans le show), mais aussi Michael Landon (décédé d’un cancer du pancréas en 1991), sa mère puis son père. Mais aussi ses nombreux combats pour des causes justes, notamment l’abolition de la loi de « L’exception » en Californie, loi qui empêche de condamner les parents proches d’un enfant subissant un inceste.
Alison Arngrim n’est pas seulement une bonne comédienne, c’est également une femme remarquable. Prévoyez du temps car, non seulement vous ne pourrez résister à l’envie de revisionner La Petite Maison dans la Prairie, mais en plus, la curiosité de découvrir Alison dans ses autres rôles ne vous lâchera pas.
Finalement, le seul défaut que l’on pourrait noter sur cet ouvrage est un carnet photo trop fin. Néanmoins, cette lecture est si agréable que l’on n’y prêtera que peu d’attention. Vous ne verrez plus Nellie Oleson de la même manière…
Grand format : Florent Massot – Plus édité / Poche : J’ai lu – 6.90€
[…] La petite garce dans la prairie d’Alison Arngrim : Retour à Walnut Grove. […]